Les travaux de la 5ᵉ édition des Assises Nationales de l’Économie Sociale et Solidaire, tenues les 17 et 18 juin 2025 à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Ben Guerir, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste –, se sont clôturés ce mercredi 18 juin par l’adoption des recommandations générales suivantes :
- Actualiser les objectifs et les mécanismes de la stratégie décennale de l’économie sociale et solidaire (ESS) ;
- Accélérer l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire moderne, cohérent et capable de faire de l’économie sociale et solidaire un véritable levier de développement ;
- Institutionnaliser la convergence des politiques sectorielles entre les acteurs gouvernementaux autour de l’ESS, conformément aux Hautes Orientations Royales, aux conclusions du rapport sur le Nouveau Modèle de Développement et aux objectifs du programme gouvernemental ;
- Mettre en place un nouveau dispositif institutionnel garantissant transparence et bonne gouvernance, incluant la création d’un Observatoire National de l’Économie Sociale et Solidaire ;
- Simplifier les procédures administratives de création des organisations de l’ESS aux niveaux national et local ;
- Reconnaitre l’ESS comme un secteur économique stratégique à part entière, apte à produire de la richesse nationale et à générer de l’emploi ;
- Renforcer la gouvernance des organisations de l’ESS à travers un registre national recensant les structures répondant aux critères juridiques établis ;
- Mettre à disposition les ressources nécessaires pour créer 50 000 emplois supplémentaires dans le secteur de l’ESS dans les années à venir ;
- Encourager le partenariat public-privé comme moteur de diversification des investissements dans le secteur ;
- Améliorer les capacités productives et les compétences de gestion des organisations de l’ESS, et renforcer leur présence aux échelles nationale, régionale et locale ;
- Valoriser le capital humain comme cœur et finalité du développement de l’ESS ;
- Institutionnaliser les organisations du secteur et améliorer leur attractivité ;
- Adopter des mesures de soutien ciblées en faveur des structures éligibles, sur la base de critères légaux définissant les modalités d’accès au soutien public ;
- Instaurer un régime fiscal et douanier incitatif, adapté aux spécificités du secteur ;
- Faciliter l’accès des organisations de l’ESS au financement à travers des mécanismes adaptés à leurs particularités ;
- Engager les administrations publiques concernées à renforcer les capacités productives des structures de l’ESS et à soutenir la commercialisation de leurs produits sur les marchés national et international ;
- Développer des plateformes commerciales pour améliorer l’écoulement des produits issus de l’ESS ;
- Renforcer les compétences techniques et managériales des organisations via des programmes de formation et d’accompagnement ;
- Intégrer l’ESS dans les programmes éducatifs à travers la création de filières et centres de formation certifiants.
- Engager les administrations à établir des programmes d’action favorisant la transition numérique dans le secteur.
- Assurer l’équite territoriale dans les interventions relatives à l’ESS ;
- Ancrer l’ESS dans la dynamique de régionalisation avancée du Royaume ;
- Faire de l’ESS un levier de lutte contre les inégalités sociales et d’inclusion des populations vulnérables ;
- Prendre toutes les mesures légales et institutionnelles pour garantir l’implication effective de tous les acteurs régionaux dans le développement du secteur ;
- Développer un modèle d’ESS adapté aux spécificités du milieu rural, en vue de réduire les disparités territoriales et sociales ;
- Tirer parti de la politique de déconcentration administrative comme levier pour le développement de l’ESS ;
- Encourager la création de pôles régionaux de l’ESS en partenariat avec les collectivités territoriales, en particulier les régions ;
- Renforcer le rôle des chambres professionnelles dans la structuration et la promotion du secteur.