M. Aziz Akhannouch, Chef du Gouvernement, a présidé l’ouverture des travaux de la 5ᵉ édition des Assises Nationales de l’Économie Sociale et Solidaire, tenues les 17 et 18 juin 2025 à l’Université Mohammed VI Polytechnique de Ben Guerir, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste.
Il a exprimé sa fierté d’ouvrir cette rencontre nationale organisée sous l’égide royale, soulignant la portée stratégique de cette Haute Sollicitude, marque de l’intérêt constant que Sa Majesté accorde à ce secteur vital. L’économie sociale et solidaire, a-t-il rappelé, occupe une place prépondérante dans le tissu économique du Royaume en tant que levier fondamental du développement durable et inclusif.
Saluant la présence des invités venus de pays frères et amis, il a précisé que cette édition réunit plus de 1 000 participants — acteurs, experts et chercheurs issus de différents continents — venus échanger et mutualiser leurs expériences.
Le thème retenu, centré sur la convergence des politiques publiques au service du développement territorial et de l’économie sociale et solidaire, s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie gouvernementale en faveur d’une justice territoriale renforcée.
Rappelant les engagements pris dès la formation du gouvernement, M. Akhannouch a affirmé que l’exécutif œuvre à impulser une transformation structurelle du secteur, en valorisant son rôle dans la préservation de l’identité culturelle, la sauvegarde du patrimoine et la mobilisation du capital humain. Cette orientation, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans la continuité de la vision éclairée de Sa Majesté le Roi exprimée dans le Discours du Trône de l’an 2000 : « Adopter une économie de marché ne signifie pas chercher à établir une société de marché, mais une économie sociale alliant efficacité économique et solidarité sociale. »
Il a mis en exergue la richesse humaine, sociale et économique portée par ce secteur, ancrée dans les traditions de solidarité de la société marocaine, et en a souligné le potentiel en tant qu’outil de développement cohérent et équitable.
Le Chef du Gouvernement s’est félicité de la forte mobilisation des ministres présents, y voyant le signe d’une reconnaissance gouvernementale envers les coopératives, associations et acteurs engagés. Il a insisté sur l’importance de ces assises pour découvrir les initiatives en cours, écouter les acteurs de terrain et recueillir leurs propositions en vue d’un développement structurant.
Il a également rappelé que l’économie sociale et solidaire repose avant tout sur un capital humain qualifié, apte à s’organiser en structures collectives, à se professionnaliser et à franchir le cap de l’informel vers l’économie structurée, contribuant ainsi à la dynamique nationale.
Plusieurs programmes gouvernementaux dédiés à ce secteur ont été élaborés, certains devant être signés à l’occasion de cette rencontre, en partenariat avec le Secrétaire d’État chargé de l’Économie Sociale et Solidaire et la Ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire. Il a également précisé que la nouvelle feuille de route pour le commerce extérieur prend en compte les exportations issues de l’artisanat et du secteur solidaire.
Le Maroc, a-t-il souligné, compte aujourd’hui plus de 61 000 coopératives réunissant environ 765 000 membres, et quelque 268 000 associations, contribuant activement à l’édification d’un Maroc de la dignité et de la justice sociale, conformément à la vision royale.
M. Akhannouch a mis en lumière l’excellence du savoir-faire marocain dans des domaines emblématiques comme le zellige, les dattes Mejhoul ou les créations artisanales à base de feuilles de palmier, réaffirmant la volonté du gouvernement de renforcer leur rayonnement à l’échelle internationale.
Évoquant son expérience en tant que président de la région Souss-Massa-Drâa en 2003, il a souligné l’évolution notable des coopératives en matière de conditionnement, d’exportation et de digitalisation, évolution qui a permis d’instaurer une relation de confiance avec les établissements bancaires et d’élargir l’accès au financement.
Il a enfin affirmé que les coopératives sont appelées à jouer un rôle central dans la création d’emplois, le gouvernement ambitionnant la génération de 50 000 opportunités d’ici les prochaines années.